ASSTER « Relations associations et territoires. Vers un nouveau paradigme ? »

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Le projet ASSTER « Relations Associations et Territoires. Vers un Nouveau Paradigme », porté en consortium par l’Institut français du Monde associatif et l’Université de Haute-Alsace, est une recherche participative qui vise à renouveler notre compréhension des relations entre associations et territoires. Dans un contexte marqué par des crises successives et une aspiration au renouveau démocratique, ASSTER explore le rôle des associations dans la fabrique des territoires, et cherche à comprendre ce que seraient des « territoires associatifs », au-delà des « territoires de financements publics ».

Objectifs du projet

ASSTER s’articule autour de quatre axes complémentaires :

1. Analyse des besoins de connaissance (Seine Saint-Denis). Identifier et confronter les besoins de connaissance des acteurs publics territoriaux, élus et fonctionnaires, ainsi que des associations, pour mieux appréhender la contribution associative aux territoires.

2. Comprendre la diversité des apports et contributions des associations à la fabrique des territoires (Mulhouse). Etablir un diagnostic partagé du tissu associatif local, et proposer une cartographie/typologie des différentes natures de relations entre associations et territoires.

3. Refaire territoire après la fusion communale. Etudier les associations comme passeurs de proximité (Brissac-Loire-Aubance). Explorer la façon dont les associations participent à la transformation d’un territoire à faible densité, en tissant de nouvelles formes de coopération locale avec les élus, les techniciens et les habitants.

4. Construire un cadre transversal d’analyse et d’action sur la “contribution associative aux territoires”. Produire une grille de lecture commune des apports associatifs (sociaux, démocratiques, écologiques, économiques) à la fabrique territoriale. Inspirer les acteurs publics, les fondations et les réseaux associatifs pour renforcer la capacité stratégique, la coopération et la reconnaissance du monde associatif dans les territoires.

Méthodologie

Le projet ASSTER adopte une approche de recherche participative et pluridisciplinaire, visant à croiser savoirs académiques et savoirs d’expérience. Les chercheurs travaillent en avec les acteurs associatifs et les acteurs publics locaux, ce qui permet de co-construire des connaissances directement ancrées dans les réalités du terrain.

La méthodologie combine :

Analyses quantitatives : exploitation des Observations locales de la vie associative et croisement avec les données socio-économiques pour dresser un état des lieux objectif des dynamiques locales.
Analyses qualitatives : monographie, observation apprenante, entretiens et focus groups pour croiser les données objectives et les territoires vécus, et comprendre les pratiques, motivations et besoins des associations et des acteurs territoriaux.
Séminaires de co-construction : réunions régulières avec les chercheurs, associations et collectivités partenaires pour discuter des résultats, ajuster les hypothèses et élaborer des typologies et dispositifs pertinents.
Approche comparative territoriale et croisement méthodologique entre terrains : étude de différents contextes géographiques et socio-économiques et capitalisation sur des terrains méthodologiques divers pour identifier des tendances générales et des spécificités locales et construire un cadre conceptuel partagé.

Cette méthodologie vise à produire des connaissances actionnables, utiles à la fois pour les chercheurs, les associations et les décideurs publics, et à renforcer le dialogue et la coopération entre les acteurs du territoire.

Avancées et perspectives

Depuis son lancement, le projet ASSTER a permis de réunir un consortium de chercheurs et d’acteurs associatifs engagés dans une démarche de co-construction des connaissances. De premiers travaux ont été réalisés pour identifier les besoins de connaissance d’acteurs publics et associatifs. Des portraits statistiques territoriaux ont été croisés avec nos travaux qualitatifs pour en apporter de premières interprétations, et aussi pour recommander de nouveaux indicateurs de territorialités qui enrichiront les futures analyses quantitatives.

Les prochaines étapes du projet prévoient une cartographie/typologie des relations associations-territoires et une grille d’analyse et de perspective sur la contribution des associations aux territoires.

Ces travaux permettront d’améliorer les dispositifs de connaissances locaux (OLVA, évaluation des contrats de ville, …), de nourrir les politiques publiques territoriales associatives, de renforcer le plaidoyer en faveur du monde associatif et de contribuer à une meilleure reconnaissance de son rôle dans le développement territorial.

Membres du consortium

Institut français du Monde associatif : Laurent Fraisse, Bernard Pecqueur, Brigitte Giraud, David Chaufer, Floriant Covelli, Amira Azaiez, Fabrice Roy
Université de Haute-Alsace (Laboratoire SAGE Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (UMR 7363), Chaire ESS) : Josiane Stoessel-Ritz, Maurice Blanc, Sarra El Idrissi
Université de Strasbourg (Laboratoire SAGE Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (UMR 7363)) : Patricia Zander
UA Université d’Angers (Laboratoire Espaces et Sociétés – UMR 6950) : Emmanuel Bioteau, Nina Aubry, Lionel Guillemot
Université de Lille (CERAPS Centre d’Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales -UMR8026) : Julien Talpin
Réseau National des Maisons des Associations : Sylvain Rigaud, Luciana Ribeiro
Département de Seine-Saint-Denis : Sophie Zana, Frédérique Le Goff
Ville de Mulhouse : Christine Edel
Mulhouse Alsace Agglomération : Stéphanie Ducreux
Centre National de la Fonction Publique Territoriale : Khalifa Pouye
Observatoire Régional de l’Intégration et de la Ville : Muriel Mafessoli
Alsace Mouvement Associatif, Le Mouvement Associatif Occitanie : Caroline Josseaume, Erwann Favre
Tiers-veillance Ibrida Folia : Elise Levinson