temps forts de l’assemblée générale 2025 de l’Institut
Dans un contexte marqué par une forte incertitude et une fragilisation croissante du secteur associatif, la période que nous traversons confirme l’importance de maintenir un espace de dialogue et de réflexion collective.
L’Assemblée générale ouverte de l’Institut s’est réunie le 10 juin 2025 autour de cette conviction : en période de tension, l’investissement dans la connaissance reste un levier essentiel pour éclairer l’action et renforcer la résilience du monde associatif.
Ce résumé revient sur les principaux temps forts de cette rencontre :
Livre blanc « Fait associatif, territoires et transition écologique »
Brigitte Giraud, Vice-présidente de l’Institut, a présenté les enseignements du groupe de travail « Fait associatif, territoires et transition écologique », qui a identifié les grands besoins de connaissance auxquels de nouvelles recherches pourraient répondre. Le premier enjeu du groupe a été de parler de « transformation socio-écologique » plutôt que de transition, et pour marquer les défis de justice sociale et aussi de gouvernance démocratique autour des questions écologiques.. Les échanges ont mis en lumière la difficulté à appréhender la contribution écologique associative, des pratiques ancrées favorisant de nouveaux récits efficaces, le dépassement des approches individuelles et collectives à travers le « faire en commun », et l’importances des mécanismes relationnels dans la contribution des associations. Deux axes de recherche prioritaires ont émergé : la reconnaissance des contributions associatives et le « faire en commun ». Ces résultats sont réunis dans un livre blanc publié par l’Institut.
Livre blanc « Générosité privée et associations : vers de nouvelles relations »
Floriant Covelli, délégué général de l’Institut, a présenté les résultats du groupe de travail « Générosité privée et associations : vers de nouvelles relations », qui a pointé le manque de connaissances utiles au secteur à la croisée du monde associatif et et de la générosité privée Six axes de travail ont émergé, interrogeant les rapports de dépendance et d’interdépendance, la place de la générosité privée dans les modèles socio-économiques associatifs, l’évaluation au cœur de la relation, la contribution à la démocratie, le prisme historique ou encore l’approche territoriale de cette relation. Un livre blanc publié par l’Institut synthétise ces analyses et ouvre des perspectives de recherche particulièrement attendues par les acteurs associatifs et philanthropiques.
Présentation des avancées du projet ASSTER – Relations associations et territoires. Vers un nouveau paradigme ?
Laurent Fraisse, chargé de recherche ASSTER à l’Institut et membre de notre comité scientifique, a présenté le projet ASSTER, qui étudie les relations entre associations et territoires à travers une recherche participative menée sur trois terrains : le Département de Seine Saint-Denis, l’Agglomération mulhousienne, et la Communauté de communes de Brissac-Loire-Aubance. L’enjeu de notre recherche est de mieux comprendre la contribution des associations à la fabrique des territoires. Une enquête qualitative sur les besoins de connaissance des élus en Seine Saint-Denis a déjà fait émerger plusieurs enjeux : l’ancrage territorial et la contribution des associations à l’identification des ressources et des spécificités du territoire, la co-construction ou l’élaboration de l’écosystème associatif, les fragilités du monde associatif, les associations et collectifs invisibles. Parmi nos prochains objectifs, nous souhaitons produire une grille d’analyse croisant données quantitatives et qualitatives. Notre projet vise aussi à créer un glossaire partagé entre acteurs publics, associatifs et chercheurs. Nous travaillions également à proposer de nouveaux indicateurs de territorialité dans les Observations Locales de la Vie Associative, et nous expérimentons à Mulhouse de nouvelles modalités d’évaluation des Contrats de ville.
Remise du Prix Simone André
L’Institut a souhaité remettre un prix annuel du nom de sa fondatrice, Simone André, qui a consacré toute sa vie à la promotion des associations.
Le prix Simone André 2025 a été décerné à Julien Talpin pour ses travaux de recherche intitulés « Démocratie d’interpellation et financement associatif : enquête sur les subventions aux associations dans la ville de Roubaix », saluant la qualité de son analyse des enjeux démocratiques liés au soutien public au monde associatif.
L’année 2024 a été marquée par une dynamique particulièrement riche. En 2025, nous poursuivrons les travaux engagés tout en ouvrant de nouveaux axes de développement, afin de renforcer la connaissance et la reconnaissance du monde associatif aux échelles nationale, européenne et internationale. Consultez notre rapport d’activités et de perspectives.
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