Webinaire « Libertés, démocratie et associations » – Temps forts des interventions

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Dans le cadre d’un programme de connaissance européen sur le fait associatif et la démocratie, l’Institut français du Monde associatif organisait le 4 décembre dernier un webinaire sur le thème « Libertés, démocratie et associations ». A cette occasion, quatre intervenants ont témoigné de leurs travaux : Démocratie et Associations en Europe, Rétrécissement de l’Espace Civique , le projet LAIC sur la liberté associative et l’initiative citoyenne en France, Action de Monitoring pour l’Espace Civique. Nous vous présentons ci-dessous les principaux temps forts de ces interventions.

Siri Hummel (Maecenata) a commencé par dépeindre le paysage des restrictions des libertés associatives à travers l’Europe (Hongrie, Pologne, Espagne, Allemagne, France, …), mettant en avant des actions déployées par la société civile pour faire face aux menaces. Elle a positionné la recherche à la fois comme un outil de diagnostic, mais aussi comme une ressource pour agir et renforcer le pouvoir d’agir des associations en Europe. Elle a insisté sur le besoin de financements cohérents et pérennes pour la recherche sur la société civile en Europe.

Julien Talpin (CNRS, Observatoire des libertés associatives) a interrogé la restriction des libertés civiques en France, comparée à l’Europe, et plaidé pour des enquêtes comparatives européennes afin de mieux croiser libertés académiques et associatives. Si la connaissance est nécessaire au plaidoyer et à l’interpellation du politique et du droit, elle n’est pas suffisante et elle implique une articulation des agendas stratégiques entre acteurs et chercheurs.

Alexandrina Najmowicz (Secrétaire Générale du Forum Civique Européen) a relaté l’expérience du Civic Space Watch, plateforme de collecte de ressources sur les attaques contre la société civile et les libertés. Cette expérience met en avant : 1-la nécessité de comprendre les mécanismes des restrictions de l’espace civique 2-L’importance de consolider un réseau d’acteurs à travers l’Europe pour s’auto-organiser 3-L’enjeu de promouvoir une prise conscience de ces phénomènes auprès des citoyens et des institutions européennes.

Floriant Covelli (Institut français du Monde associatif) a conclu sur l’importance d’un programme de connaissance européen pour : 1-diffuser l’objet associatif relié à la démocratique au sein des agendas académiques européens 2-diffuser la connaissance pour mieux faire reconnaître la contribution démocratique des associations et le besoin de les protéger 3- mobiliser le monde associatif lui-même dans la production et/ou l’appropriation de la connaissance et de la recherche, pour renforcer son plaidoyer et son dialogue avec les pouvoirs publics.