Générosité privée et associations : vers de nouvelles relations
La générosité privée et la philanthropie sont encore insuffisamment étudiées en France dans leurs relations avec le monde associatif.
Tandis que la générosité privée est très peu analysée sous l’angle des donateurs individuels, la recherche sur la philanthropie, elle, s’oriente plutôt vers la connaissance des acteurs, lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans une perspective critique.
Souvent assimilée à la philanthropie américaine et à des formes pouvant susciter défiance et rejet, la philanthropie est peu documentée, comme la générosité privée en général, dans la diversité de ses formes, pour ses spécificités françaises et pour ses effets sociétaux par le biais des associations.
La relation entre générosité privée et associations est donc centrale et invite à explorer ces interactions encore mal explicitées, au bénéfice de meilleures synergies stratégiques et institutionnelles entre acteurs associatifs et philanthropiques.
Quels besoins de connaissance ?
Quelle place de la générosité privée dans les modèles socio-économiques des associations dans un contexte de profondes mutations des financements publics ? Quelles implications pour leurs stratégies partenariales et pour leurs projets ? La générosité privée a-t-elle un rôle d’émancipation des associations vis-à-vis d’une forte dépendance aux financements publics ? Promeut-elle le modèle d’entrepreneuriat social ? Les modes d’évaluation qui relient générosité privée et associations répondent-ils aux enjeux et besoins de chacun ? Comment prennent-ils en compte en particulier les processus de création de valeur et de transformation sociétale des associations ? Quel regard porter sur la contribution et la légitimité démocratique de la générosité privée, entre appui à l’action citoyenne collective, et autorité première des pouvoirs publics dans la prise en charge de l’intérêt général ?
Un groupe de travail
Lancé en juin 2023, notre groupe de travail a rassemblé une quarantaine d’acteurs associatifs, partenaires philanthropiques et publics du monde associatif et chercheurs. Il visait à identifier les besoins de connaissance des associations et à émettre des recommandations pour de futures recherches utiles au plus grand nombre.
Il a été piloté par plusieurs expertes :
- Brigitte Giraud, Vice-Présidente de l’Institut français du Monde associatif
- Lucile Manoury, Doctorante/chercheure à l’Université de Haute Alsace, responsable de projet « Territoires » au Centre français des Fonds et Fondations
- Mathilde Renault-Tinacci, Docteure en sociologie, Chargée de recherche à l’INJEP, chercheuse associée au CERLIS-Université Paris Cité et membre de notre Comité scientifique
- Anne Monier, Docteure en sciences sociales, Chaire Philanthropie de l’ESSEC
Nous remercions nos partenaires pour leur soutien
Institut français du Monde associatif
1 Rue Dr Fleury Pierre Papillon, 69100 Villeurbanne